La Dr Maryline Bonnet a été élue présidente d’Epicentre
Médecin pneumologue de formation, Maryline Bonnet a effectué ses premiers pas dans l’humanitaire au cours d’une mission au Rwanda et au Burundi en 1994 avec MSF, alors qu’elle est encore jeune interne. Puis au fil des missions notamment en Géorgie, en Arménie puis en Russie, son expertise et ses intérêts se sont focalisés sur la prise en charge de la tuberculose. Confrontée au déficit de traitements et d’outils diagnostiques pour cette maladie infectieuse, elle s’oriente vers la recherche et rejoint Epicentre en 2003. Dans le cadre de sa thèse en santé publique à l’université Pierre et Marie Curie, elle conduit plusieurs études sur le diagnostic de la tuberculose au Kenya, ce qui contribuera à de nouvelles recommandations de l’OMS. En 2013, elle rejoint l’unité TransVIHMI de l’IRD dans en tant que directrice de recherche, affectée en Ouganda au sein du Centre de Recherche d’Epicentre à Mbarara entre 2014 et 2019. Pendant ces 5 années, elle va se consacrer à des études sur l’amélioration du diagnostic et du dépistage de la tuberculose chez l’enfant, la simplification du traitement des formes sensibles et la prise en charge des formes graves, notamment chez les patients au stade avancé de leur immunodépression liée à l’infection VIH ou souffrant de tuberculose méningée. Aujourd’hui, elle poursuit ses travaux sur la tuberculose en Ouganda et au Cameroun depuis l’IRD de Montpellier.
Une nouvelle présidente pour Epicentre
Le 15 septembre 2022, Maryline Bonnet a été élue par le Conseil d’Administration d’Epicentre présidente de l’association.
« C'est une grande joie pour moi d'assumer ce nouveau rôle, déclare Maryline Bonnet. Je suis convaincue qu’Epicentre occupe une place à part dans le monde de la recherche. C’est une des rares organisations, capables de mener des projets dans des situations complexes et instables, propres à l’aide humanitaire. Son positionnement au sein de MSF lui permet de mener des projets de recherche pour répondre à des problématiques rencontrées par les soignants des pays où intervient MSF et de faciliter la mise en œuvre des résultats de la recherche pour le bénéfice des populations les plus vulnérables. Or dans cette période de bouleversements climatiques et d’instabilité économique qui vont accentuer les inégalités d’accès aux soins, nous avons d’autant plus besoin d’organisation comme Epicentre. »
En tant que présidente, Maryline Bonnet espère pouvoir mettre à profit son expérience de médecin humanitaire puis de chercheur pour accompagner Epicentre dans la poursuite de ses engagements.
Crédit Photo : Anca Vasiliu.
