Enquête de couverture du dépistage des lésions précancéreuses du cancer du col de l’utérus dans la ville de Blantyre et dans le district de Chiradzulu au Malawi

Le cancer du col de l’utérus, demeure le troisième cancer le plus fréquent chez la femme, dans le monde, affectant plus de 500 000 patientes par an, avec plus de 300 000 décès en 2018. Les 20 pays les plus affectés sont en Afrique, et le Malawi est celui où l’on notifierait le plus de cas dans  le monde après  le Swaziland : 72, 9 cas pour 100 000 habitants par an.

En 2018, Médecins Sans Frontières (MSF) a lancé à Blantyre et dans le district de Chiradzulu, un programme de lutte contre le cancer du col de l'utérus incluant la vaccination contre le Virus du papillome humain (VPH), le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses, le traitement du cancer et les soins palliatifs.

Pour mieux contribuer à la prévention du cancer du col de l’utérus, MSF souhaite documenter la situation actuelle à travers l’évaluation de la prévalence du dépistage des lésions précancéreuses dans la population d’une part, et d’autre part, identifier les obstacles à l’accès aux services de dépistage (des cancers du col de l’utérus et des lésions précancéreuses du col de l’utérus). Pour répondre à ces objectifs, MSF a sollicité Epicentre pour la conduite d’une enquête épidémiologique.

L’objectif principal de cette enquête était de mesurer la proportion de femmes âgées entre 25 et 49 ans, résidant dans la ville de Blantyre et le district de Chiradzulu, ayant effectué le dépistage du cancer du col et d’évaluer leur connaissance de la maladie afin d’améliorer la couverture de dépistage des lésions précancéreuses.

Une enquête transversale en grappe à deux degrés a été réalisée pour obtenir un échantillon de foyers représentatifs  de la ville de Blantyre et du district de Chiradzulu où MSF a mis en oeuvre son programme.Le statut du dépistage des lésions précancéreuses du col de l'utérus a été déterminé au moyen d'entrevues et d'un examen des passeports de santé des femmes.

En collaboration avec MSF, Epicentre explore la faisabilité d'une autre étude visant à évaluer l'efficacité d'un traitement alternatif pour les lésions précancéreuses cervicales et la précision d'un test de guérison connexe. 

Cette étude pourrait déboucher sur une stratégie de dépistage plus sélective et des protocoles de suivi plus performants.