Essai du vaccin contre Ebola au Centre de Recherche Epicentre Mbarara en Ouganda
Objectif de l’essai
Ebola est une maladie grave avec un taux de létalité élevé allant de 30 à 90%. De nombreux épisodes épidémiques se sont produits à plusieurs reprises dans un grand nombre de pays africains, otant la vie à des milliers de personnes. En raison de l'épidémie qui sévit actuellement dans le pays voisin, la République Démocratique du Congo, l'Ouganda fait partie des pays où le risque de propagation de la maladie sur son territoire est élevé. De plus, il a été extrêmement difficile de réagir rapidement à une épidémie d’Ebola, alors qu’aucun traitement n’est encore disponible pour soigner la maladie. Cependant, il y a un espoir que le vaccin contre Ebola puisse aider à contrôler la maladie. À ce jour, aucun vaccin Ebola n'a été homologué pour être utilisé dans le cadre d'un programme de vaccination de masse. Par conséquent, il est nécessaire de mener des recherches pour produire des preuves scientifiques que le vaccin soit capable ou non de protéger la population vaccinée. Dans l'affirmative, l'étude mènera à l'homologation du vaccin et pourra donc être utilisée dans le cadre d’un programme de vaccination systématique pour protéger la population dans son ensemble.
Déroulement de l’essai
Malgré le fait que l'Ouganda est un pays très réglementé en matière de recherche clinique, des efforts ont été faits pour obtenir toutes les autorisations nécessaires pour l'étude après un long processus de soumission. La visite de lancement de l'essai s'est déroulée à la mi-juillet 2019, conduisant à l’activation du site le 31 juillet 2019. Le recrutement des participants a commencé le 1er août 2019 et à ce jour, 305 participants ont été inclus dans l'étude, pour une cible totale de 800 participants. Aucun obstacle ni problème majeur n'a été observé depuis le début du recrutement. Tous les participants recevront 2 doses, la première le jour de l'inclusion (jour 0) et la seconde 56 jours plus tard. Parmi les 305 participants inclus, 94 ont reçu la deuxième dose. Toutes les visites de suivi ont été effectuées avec succès jusqu'à présent. En plus du processus de vaccination, l'étude comporte un volet qualitatif au travers d’entrevues individuelles et de groupes de discussion pour un total de 70 participants vaccinés. Actuellement, 33 participants ont participé à l'entretien individuel. Une autre sous-étude sur le processus PBMC (Peripheral Blood Mononuclear Cells) pour obtenir des informations supplémentaires sur l'immunogénicité est sur le point de commencer.
Il s'agit de l'une des études les plus importantes pour Epicentre, qui permettra de commercialiser un vaccin afin de contrôler l'épidémie dévastatrice qui a causé la perte de milliers de vies.