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Au Niger, la pandémie de COVID-19 a permis le déploiement de la plateforme Alert-CoVid-19 qui pourra être utilisée pour des maladies à résurgence récurrente comme la rougeole et la méningite à méningocoque et a accéléré la mise en place d’un laboratoire de biologie moléculaire (PCR) dans le centre Epicentre de Maradi.

La tuberculose, notamment chez les personnes VIH séropositives, reste encore trop largement sous-diagnostiquée et donc non traitée. Pourquoi ? Car certains tests diagnostiques demeurent difficiles d’accès dans les pays à ressources limitées, en raison de leur technicité ou de leur coût ; d’autres manquent de sensibilité. Avec le soutien de l'ANRS, Epicentre et MSF évaluent un nouveau test, FujiLAM, pour diagnostiquer la tuberculose chez des personnes VIH séropositives en Afrique du Sud, en Ouganda, au Mozambique et au Kenya. D'après les premiers résultats de l’étude, le FujiLAM fait preuve d’une sensibilité élevée chez les personnes séropositives avec un taux de CD4<350 et il est facile à utiliser et bien accepté par les utilisateurs du test et les patients.

Face aux difficultés logistiques associées aux tests PCR, référence pour diagnostiquer les cas de COVID-19, MSF, le ministère de la santé publique du Cameroun et Epicentre montrent que les tests rapides sérologiques et antigéniques sont une alternative fiable et plus facile à déployer dans les pays à ressources limitées pour permettre la prise en charge précoce des cas et limiter la propagation de la pandémie. Explication par Yap Boum, représentant d’Epicentre en Afrique.